Construction et risques. Le futur barrage de Nachtigal au Cameroun, dont EDF est le principal actionnaire, présente de graves avaries

Lancé en 2012, le projet de barrage Nachtigal sur la rivière Sanaga est censé représenter à terme 30 % de la production électrique du Cameroun. La cérémonie de mise en eau a eu lieu le 18 juillet 2023. Son développement, sa construction et son exploitation sont sous la responsabilité de l’entreprise camerounaise Nachtigal Hydro Power Company (NHPC) dont EDF possède 40 % des parts. Le solde est détenu par la SFI du groupe Banque mondiale (20 %), la République du Cameroun (15 %), la plate-forme d’investissement Africa 50 (15 %) et le spécialiste de l’investissement de long terme dans l’énergie et les infrastructures STOA (10 %).

Le 19 novembre, la presse locale a indiqué que, suite à une visite d’une délégation de l’Agence camerounaise de Régulation du Secteur de l’Électricité (ARCEL), des fissures et des infiltrations d’eau avaient été observées sur l’ouvrage, ce qui pourrait provoquer un retard dans le calendrier de mise en exploitation prévue initialement en septembre 2024. Le ministre camerounais de l’Eau et de l’Énergie, le ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire et le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre se sont rendus sur place pour constater la situation. Le directeur de la NHPC a cependant voulu être rassurant et a évoqué les audits internes et externes réalisés par les divers bureaux de contrôle (ceux des bailleurs de fonds, du ministère de l’Eau et de l’Énergie). Affaire à suivre…