En Corée du Sud, les syndicats haussent le ton devant la politique anti-syndicale du président du pays

Le 26 février 2021, le Parlement sud-coréen a ratifié les conventions n° 87 sur la liberté d’association et n° 98 sur le droit d’organisation et de négociation collective de l’Organisation internationale du Travail (OIT). Pourtant, le 11 mai 2023, le Conseil des Global Unions (CGU) a exprimé son inquiétude face aux attaques menées depuis le début de l’année à l’encontre des syndicats par le président sud-coréen Yoon Seok-yeol. Le respect du droit d’association et de négociation collective est incontournable pour établir une responsabilité sociale et environnementale d’entreprise tangible, y compris dans la chaîne d’approvisionnement.

La situation s’est encore tendue ces derniers temps. Malgré les intimidations (arrestations de responsables syndicaux…), la Confédération coréenne des syndicats (KCTU) et le Syndicat coréen des métallurgistes (KMWU) ont vigoureusement protesté contre le blocage de la réforme du droit du travail consécutive à la ratification des Conventions n° 87 et n° 98. De nombreuses manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes. Des organisations syndicales d’autres pays, comme la Malaisie ou le Cambodge, ont exprimé leurs préoccupations aux instances coréennes.