Dans une étude publiée en juin 2021, l’Unicef et l’OIT estimaient que cent soixante millions d’enfants étaient obligés de travailler dans le monde (IE n° 348). La question du travail des enfants n’est pas nouvelle, mais elle peine à trouver des solutions, notamment dans la filière du cacao. Pourtant, les « engagements » ne manquent pas. Mais, presque toujours, les enfants travaillent à cause de la situation de pauvreté dans laquelle vivent leurs parents. Dans ce contexte, le groupe Nestlé a annoncé, le 27 janvier 2022, un plan de 1,3 milliard de francs suisses (1,25 milliard d’euros) d’ici 2030 pour améliorer le revenu des agriculteurs de sa chaîne d’approvisionnement en cacao. Ce programme vise à apporter un « incitant » de cinq cents francs suisses pendant deux ans aux familles d’agriculteurs qui mettront en œuvre de bonnes pratiques agricoles et sociétales, comme la scolarisation des enfants du ménage âgés de six à seize ans. Cette prime sera ensuite ramenée à deux cent cinquante francs. Dix mille familles seront concernées en 2022 en Côte d’Ivoire. Le programme sera étendu au Ghana en 2024, puis dans le reste du monde d’ici 2030.