Mouvement sociaux : liberté syndicale, Corée du Sud

Le 26 février 2021, le Parlement sud-coréen a ratifié des conventions clés de l’Organisation internationale du travail (OIT) : conventions n° 29 sur l’interdiction du travail forcé, n° 87 sur la liberté d’association et n° 98 sur le droit d’organisation et de négociation collective. La convention n° 105 sur l’abolition du travail forcé, considérée comme contraire aux lois nationales sur le travail en prison, n’a pour sa part pas été adoptée. En dépit de ces avancées, la situation sur le terrain est encore très tendue. Les organisations syndicales ont ainsi appelé, le 20 octobre, à une grève générale et à des manifestations dans tout le pays, et ce, malgré l’interdiction des rassemblements de plus de quatre-vingt-dix-neuf personnes du fait de la crise sanitaire. Les syndicats réclament une amélioration des conditions de travail, une réduction des inégalités, la fin de la répression syndicale et la libération de Yang Kyeung-soo, le président de la confédération coréenne des syndicats (KCTU), appréhendé au siège du syndicat le 2 septembre dernier. Yang Kyeung-soo est le treizième président de la KCTU à être arrêté depuis la levée de l’interdiction de la confédération en 1997.