Le 8 novembre prochain auront lieu en Birmanie les premières élections générales libres depuis 1960. Les 32 millions d’électeurs devront choisir trois candidats : deux pour le Parlement (un pour la chambre basse et un pour la chambre haute) et un pour l’une des sept assemblées régionales. Le président sera ensuite élu par le Parlement. Au total, 1 171 sièges qui seront brigués. Mais selon la Constitution, 25 % des sièges du Parlement seront obligatoirement attribués aux militaires. Trois « courants » s’affrontent : la Ligue nationale pour la démocratie (LND, représentée par Aung San Suu Kyi), qui avait remporté 81 % des sièges lors des élections de 1990, jamais validées par la junte au pouvoir ; le Parti de la solidarité et du développement de l’union (USDP, représenté par Thein Sein), allié aux militaires ; les partis politiques ethniques, qui représentent 40 % environ de la population, mais qui sont divisés. Pour « remporter » les élections, les partis/alliances autres que l’USDP devront obtenir les deux tiers des sièges. Un pari loin d’être gagné… D’autant que de nombreuses entorses au déroulement d’élections libres sont attendues de la part des militaires et des proches de l’USDP.