La pêche thaïlandaise surveillée par l’UE dans un contexte de dégradation des océans

Selon un nouveau rapport établi par le WWF, les océans pourraient être assimilés à un actif d’une valeur minimale de 24 000 milliards de dollars, générant chaque année un gross marine product (« produit océanique brut ») d’au moins 2 500 milliards de dollars (produits de la mer, tourisme, transport maritime, absorption de CO2, etc.). Le document émet un certain nombre de propositions destinées à éviter que cet actif inestimable continue à se détériorer au rythme actuel. Bien qu’encore insuffisantes, certaines mesures permettent de limiter la surexploitation des océans. C’est le cas du règlement européen concernant la pêche illicite, non déclarée et non réglementée. Ce règlement, entré en vigueur en 2010, permet à l’Union de demander à un pays tiers de corriger ses pratiques de pêche sous peine d’être considéré comme non coopératif et de se voir interdire toute exportation de produits de la mer vers le sol européen. La Commission européenne vient de faire entrer la Thaïlande dans ce processus : cette dernière dispose donc d’un délai de six mois pour adopter des mesures correctives. La Thaïlande est aussi, depuis l’an dernier, sous le coup des dispositions américaines contre le trafic d’êtres humains, notamment dans le secteur de la pêche (voir Impact Entreprises n° 207). Le pays a récemment annoncé des dispositions qui n’ont, pour l’instant, pas satisfait les autorités américaines.

http://assets.worldwildlife.org/publications/790/files/original/Reviving_Ocean_Economy_REPORT_low_res.pdf?1429717323&_ga=1.10463548.800231833.1429870815