Les patrons bangladais de la confection craignent pour la compétitivité de leurs entreprises

La question de la pression exercée par la concurrence internationale sur les bas salaires est au centre des préoccupations et des exigences dans de nombreux pays. L’Allemagne a ainsi annoncé l’instauration d’un salaire minimum brut horaire de 8,50 euros à partir de 2015, et en 2017 pour l’ensemble des branches, après qu’un accord a été trouvé entre le parti social-démocrate (SPD) et l’alliance conduite par la chancelière (CDU-CSU). Au Royaume-Uni, les mouvements de protestation se multiplient à l’encontre des entreprises qui rémunèrent leurs salariés au-dessous du minimum légal. En Asie, des augmentations régulières du minimum légal sont accordées à la suite des pressions des salariés (Chine, Indonésie, Cambodge, Bangladesh…). En contrepartie, la question de la compétitivité est soulevée partout par les chefs d’entreprise. Ainsi, au Bangladesh, après l’accord ayant conduit à une augmentation du salaire minimum de 77 % dans la confection (5 300 takas par mois, soit environ 50 euros), les industriels du secteur ont alerté les pouvoirs publics contre le risque de perte de compétitivité des entreprises du pays et fait remarquer que le salaire minimal, qui reste cependant toujours le plus faible de la région, rejoint celui de pays comme l’Inde ou le Sri Lanka.