Globalité et interactions

Il faut bien l’admettre, un nombre croissant d’études laisse apparaître une certaine déception sur les progrès enregistrés par les entreprises en matière de RSE et de transparence extra-financière. A la lueur des différents sujets évoqués dans cette lettre, plusieurs facteurs peuvent être avancés pour expliquer cette déconvenue : une sélection des domaines d’attention opérée par les entreprises plus forte, ce qui fait peu à peu perdre de vue la dimension globale de la RSE et les interactions entre les problématiques ; des interactions qui s’avèrent, du reste, de plus en plus complexes à identifier et à maîtriser, et des arbitrages de plus en plus délicats à assumer ; des progrès plus difficiles à obtenir du fait que les investissements les moins lourds ont déjà été réalisés et qu’il convient désormais d’aborder avec plus de détermination les impacts au niveau des chaînes d’approvisionnement ; l’apparition de nouveaux questionnements (financements politiques, transparence en matière de lobbying, responsabilité fiscale, respect des libertés individuelles…), dont certains sont particulièrement compliqués à traiter. Bref, une vision de l’entreprise plus complexe à appréhender mais aussi plus vivante et plus intégrée dans son milieu.