La France a adopté le décret n° 2024-318 sur l’agrivoltaïsme, qui devrait permettre d’accélérer le développement du solaire et de compléter les revenus des agriculteurs

La proportion d’énergies renouvelables dans la consommation finale brute d’énergie a atteint, en France, 21 % en 2023, ce qui est inférieur aux objectifs fixés. Le développement du solaire photovoltaïque est donc absolument indispensable.

Le 16 avril 2024, Engie Green a inauguré le parc photovoltaïque le plus puissant des Bouches-du-Rhône. Il rassemble 100 000 panneaux solaires sur 48 hectares. Avec une production annuelle de 86 200 MW.h, il devrait couvrir les besoins en électricité de 39 000 habitants. Mais l’occupation de telles superficies (en l’occurrence, 12 m2 par personne alimentée) peut soulever des difficultés, voire des réticences. Engie affirme avoir identifié les espèces protégées dans la zone lors des études préalables et avoir créé des conditions adéquates pour assurer leur protection, comme des gîtes à reptiles ou des mares à batraciens.

Par ailleurs, le développement du solaire au sol ne doit pas compromettre l’activité agricole tout en protégeant la biodiversité et l’environnement. D’où l’importance de l’agrivoltaïsme, qui permet d’associer les activités agricoles ou forestières à la production d’électricité, et de procurer une source de revenus complémentaire aux agriculteurs. Le décret fixant un cadre pour le développement de la production d’électricité solaire sur les espaces agricoles, naturels ou forestiers a été publié le 9 avril 2024 au Journal officiel. Le dispositif s’avère très encadré.