Études : droit syndical, Corée du Sud

Les exigences des donneurs d’ordres dans les chaînes d’approvisionnement ne pourront pas avoir d’effet significatif sur les droits sociaux fondamentaux et sur l’environnement si elles ne s’exercent pas dans un nombre substantiel de régions du monde. Nous sommes loin du compte. La Corée du Sud est classée parmi les 13 pays les plus riches du monde. Le Centre de ressource sur les entreprises et les droits de l’Homme a publié le 27 avril 2023 une étude sur les pratiques de diligence raisonnable des sociétés coréennes. La conclusion est sans appel : ces entreprises ne parviennent toujours pas à atteindre les normes internationales minimales en matière de protection des droits de l’Homme. Sur le plan de la liberté syndicale, aucune d’entre elles ne déclare avoir amorcé un engagement constructif avec des syndicats locaux ou mondiaux. La situation risque de ne pas s’inverser de sitôt. Le 11 mai 2023, le Conseil des Global Unions (CGU) a exprimé son inquiétude devant les récentes attaques, le harcèlement judiciaire et les ingérences dirigés contre les activités légitimes des syndicats et les droits des travailleurs dans le pays. Il critique notamment l’attitude du président Yoon Seok-yeol, en poste depuis un an, qui compare certains syndicats à des organisations criminelles, recourt à la police plutôt qu’au dialogue social dans les relations du travail…