Une Bangladaise va aller en justice à Londres pour une affaire qui s’est déroulée au Bangladesh

Selon l’ONG Shipbreaking Platform, 70 % environ des navires hors d’usage sont démontés sur les plages d’Asie du Sud (Inde, Pakistan, Bangladesh) dans des conditions rudimentaires et dangereuses. Au Bangladesh, selon l’association bangladaise Young Power in Social Action, 24 travailleurs au moins ont trouvé la mort en 2019 dans le secteur de la démolition de navires et 34 autres ont été grièvement blessés. Le plus souvent, les armateurs vendent les bateaux à des intermédiaires, qui confient leur démolition à des chantiers installés à même la plage. Le 13 juillet, la Haute Cour de Londres a statué que Begum, une femme bangladaise dont le mari est décédé en 2018 lors du démantèlement du pétrolier EKTA (anciennement appelé Maran Centaurus), était habilitée à déposer une plainte pour négligence contre la société britannique Maran (UK) Ltd impliquée dans la vente de ce bateau. Pour le cabinet d’avocats Leigh Day qui représente Begum, si cette affaire montre que Maran avait une obligation de diligence à l’égard du mari de Begum, cela pourrait influencer les débats sur la responsabilité des entreprises dans le cadre d’opérations transnationales.