Google veut encadrer les débats de société chez ses employés

Alphabet (société mère de Google) a la réputation de produire en interne des débats de société plutôt ouverts. En juin 2018, à la suite de la « fronde » de plusieurs milliers de salariés, Google a ainsi déclaré qu’il ne reconduirait pas après 2019 le « projet Maven », qui devait aider le ministère américain de la Défense à mettre au point un système d’algorithmes pour interpréter, grâce à l’intelligence artificielle, les images collectées par des drones (voir IE). Toutefois, selon le Wall Street Journal, cette culture d’entreprise pourrait être mise à mal par les nouvelles règles de conduite édictées par le groupe, qui précisent que « [notre] première obligation est de faire le travail pour lequel nous avons été engagés, pas de passer du temps à débattre de sujets non professionnels ». Selon le WSJ – qui s’appuie sur une note de service du 23 août dernier –, les discussions de nature politique ne seront pas interdites, mais elles seront régulées par les managers et des salariés seront désignés pour modérer les messageries internes. Si les intentions officielles sont d’éviter les dérapages ayant pu conduire dans le passé à des propos racistes, sexistes ou homophobes, la nouvelle orientation pourrait rendre l’entreprise moins attractive pour les jeunes talents et affaiblir le sentiment d’appartenance à une communauté.