Financement de projet

L’oléoduc de 1 443 km qui doit acheminer le pétrole ougandais au port de Tanga en Tanzanie provoque des protestations de la part des acteurs de la société civile (IE n° 294). Son financement est assuré pour partie par les trois compagnies pétrolières qui participent au développement des champs ougandais (dont le groupe Total), ainsi que par les deux pays concernés (Ouganda et Tanzanie) et, pour l’essentiel (2,4 milliards de dollars environ), par un pool bancaire. Selon l’agence de presse Reuters, une trentaine d’ONG ont écrit une lettre aux banques impliquées dans la constitution du tour de table (Stanbic Uganda, une filiale de la banque sud-africaine Standard Bank, et la banque japonaise Sumitomo Mitsui Banking) pour leur demander d’abandonner le projet. Les associations estiment que ce projet présente, pour les populations, des risques inacceptables d’atteinte aux droits fondamentaux (déplacement de population, menace sur les revenus et moyens de subsistance) et de dégradation de l’environnement…