Aux Etats-Unis, McDonald’s ne fera plus pression pour limiter les hausses de salaire

L’examen de la politique générale d’une entreprise en matière de rémunération doit, à tout le moins, chercher à savoir si cette politique est équitable (un paramètre déterminant dans le maintien de la cohésion interne) et si elle permet à l’ensemble des salariés de vivre dignement de leur travail. A cet égard, il convient de poser les questions relatives au salaire minimum dans les pays d’implantation et au salaire de subsistance. Souvent, ce dernier devrait être supérieur au salaire minimum. Cela étant, l’instauration d’un salaire minimum dans un pays ou une région reste pour bon nombre de militants en faveur d’une plus grande justice sociale une première étape incontournable. Aux Etats-Unis, le mouvement visant à porter le salaire minimal à 15 dollars de l’heure gagne du terrain. Ainsi, le 28 mars, le Maryland a été le sixième Etat à adopter une loi allant dans ce sens. Actuellement établi à 10,10 dollars de l’heure, il sera progressivement relevé pour atteindre 15 dollars en 2025. Mais les opposants à ces mesures sont nombreux et certaines entreprises sont impliquées, directement ou indirectement, dans des campagnes de lobbying désireuses de contrer les avancées réglementaires sur ce point. Dans une lettre adressée le 26 mars à la National Restaurant Association, McDonald’s a annoncé que désormais, il ne mobiliserait plus ses ressources, y compris dans des actions de lobbying, pour s’opposer à la progression du salaire minimal, que cela soit au niveau local, fédéral ou des Etats fédérés. L’entreprise va également mettre un terme à sa participation aux efforts expressément engagés par la National Restaurant Association pour contrecarrer les augmentations de salaire. Selon le Washington Post, l’association aurait déjà mené des opérations de lobbying sur cette problématique dans plus de trente Etats.