Projet/Mission

Les résultats des élections de mi-mandat américaines (midterms) seront connus demain (heure française). Selon les sondages, les démocrates ont des chances de remporter la Chambre des représentants, alors que la probabilité qu’ils obtiennent un score favorable au Sénat est faible. En dépit des incertitudes des sondages, un tel scénario freinerait la mise en œuvre des mesures de l’administration en place et pourrait accélérer les procédures judiciaires et institutionnelles à l’encontre du président actuel. Mais cela pourrait aussi accentuer les frustrations et la fracture dans le pays. Tout comme le scénario inverse, du reste. Quoi qu’il en soit, ces élections revêtent une importance capitale au lendemain de celles qui ont vu la victoire, au Brésil (8e puissance économique mondiale, avec qui la France possède la plus longue frontière terrestre), du candidat d’extrême droite, Jair Bolsonaro, dont le programme menace les équilibres écologiques du pays (forêt amazonienne, fonds marins…) et les droits humains (migrants…). Un peu partout dans le monde, les désillusions s’expriment, le « dégagisme » est à l’œuvre et l’autoritarisme s’impose. Ces situations extrêmes produisent heureusement des réactions positives, comme on peut le remarquer en Californie. Une entreprise doit-elle se préoccuper de ces mouvements ? Oui, car ils modifient les règles. Doit-elle s’impliquer ? Oui, car il n’est pas possible de créer de la « valeur durable » sans s’appuyer sur des « valeurs » solides portées par la collectivité. Une entreprise est une communauté de femmes et d’hommes dont la diversité est une richesse, mais qu’un environnement instable peut fragiliser. Et dans ce cadre, la construction d’un projet d’entreprise global (pas seulement économique) et fédérateur peut s’avérer une réponse positive et un atout de poids pour l’entreprise elle-même.