Edito

Les discussions au niveau de l’Europe sur les objectifs d’émissions de CO2 des véhicules légers ont abouti à un consensus qu’on peut qualifier de « mou ». Mais à dire vrai, c’est souvent une caractéristique des consensus. En l’espèce, il a fallu composer au sein de chaque Etat entre les sensibilités politiques, les différentes composantes de la société (entreprises, ONG, syndicats…), mais aussi entre les Etats eux-mêmes, entre le Conseil et le Parlement. Quoi qu’il en soit, les négociations, qui ne sont pas terminées, ont débouché sur un résultat qui ne semble pas en phase avec l’urgence climatique. Sur d’autres aspects, le législateur a également manqué de courage. En conservant les avantages fiscaux aux très controversés carburants à base d’huile de palme, il donne l’impression d’accorder sa préférence à certaines options industrielles et commerciales. Aux conditions de culture de l’huile de palme, qui font toujours polémique, s’ajoute pourtant le détournement des terres d’une part importante de leur fonction : l’alimentation du plus grand nombre. A cet égard, une nouvelle étude vient étayer l’idée que les pays occidentaux doivent impérativement réduire leur consommation de viande et de lait pour nourrir la planète et préserver l’environnement. Cet aspect est encore très peu pris en compte par les investisseurs financiers dans leur politique de placements. Mais cela progresse… un peu.