Des investisseurs demandent aux entreprises de renforcer leur politique de lutte contre la déforestation

Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la planète aurait perdu 1,3 million de kilomètres carrés de son couvert forestier entre 1990 et 2015 (la superficie de la France, de l’Espagne et de l’Italie réunies), dont les trois quarts en Amérique latine et aux Caraïbes. Outre l’impact sur la biodiversité et les communautés, la déforestation contribue largement au dérèglement climatique (le volume de l’augmentation de GES dans l’atmosphère due à la déforestation serait à peu près équivalent à celui du transport). Par ailleurs, en Amérique latine, près de 70 % de la déforestation est causée par l’agriculture commerciale (culture du soja, huile de palme, élevage extensif). Face à cette situation, une coalition d’investisseurs signataires de la Latin America Forest Protection Initiative (LAFPI), récemment créée et représentant 500 milliards de dollars d’actifs sous gestion, exhorte les grandes sociétés de négoce de denrées et les groupes ayant des activités alimentaires, comme la grande distribution ou les chaînes de restauration, à mettre un terme à leurs relations avec les fournisseurs dont les méthodes participent à la déforestation.