La RDC va ouvrir les parcs naturels des Virunga et de la Salonga aux compagnies pétrolières

La République démocratique du Congo bénéficie de ressources naturelles exceptionnelles (cuivre, cobalt, coltan, or, diamants, bois, eaux douces…) parmi les plus importantes de la planète. Mais ce grand pays d’Afrique centrale de plus de 80 millions d’habitants est aussi l’un des plus pauvres du monde (il est classé 176e sur 187 selon l’indice de développement humain de l’ONU). Il est également considéré comme l’un des moins démocratiques (l’indice de démocratie de l’Economist Group le classe à la 163e place sur 167) et l’un des plus corrompus (l’indice de perception de la corruption de l’association Transparency International le situe à 161e place sur 180 pays évalués). Pour autant, cet extraordinaire pactole ne semble pas satisfaire le gouvernement du pays, puisqu’il a confirmé le 29 juin qu’il ouvrirait à l’exploitation pétrolière une partie de deux parcs naturels exceptionnels inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco : les parcs des Virunga et de la Salonga. Et ce en dépit des vives protestations des associations écologistes. En mai 2012, l’association WWF était intervenue au cours de l’assemblée générale de la société Total au sujet du parc des Virunga. Le président de l’époque, Christophe de Margerie, s’était alors engagé à ne pas prospecter à l’intérieur des limites du parc (IE n° 167). Mais d’autres compagnies, comme Soco ou Oil Quest International, ont moins de scrupules et font appel à des pratiques douteuses (corruption, influence, sociétés offshore…) pour ouvrir ces terres vierges à l’exploration.