Une parlementaire européenne juge que le système de santé français favorise les conflits d’intérêts

La députée européenne écologiste Michèle Rivasi demande une remise à plat du système de santé français. Dans son appel du 5 janvier, elle fait remarquer que la dépense affectée à la consommation de médicaments est de 50 % à 100 % supérieure à celle des pays voisins de la France. Par ailleurs, le prix des génériques est souvent plus élevé (+ 30 % par rapport à l’Italie, par exemple) et ils sont moins prescrits. La députée souligne en outre que le prix de revient des médicaments est gonflé. Selon elle, il intègre notamment les dépenses visant à promouvoir le volume de vente, comme les dépenses de lobbying, de marketing, de communication, ainsi que le sponsoring de la presse médicale, la formation médicale continue, etc. Non seulement ces dépenses augmentent le prix de revient au détriment de la recherche, mais elles participent au système de désinformation et alimentent des conflits d’intérêts. La députée préconise donc une quinzaine de mesures, dont une élimination de tous les médicaments qui ne servent à rien, une complète transparence des coûts de recherche et de développement, une restriction des budgets publicitaires, une réforme du système des visiteurs médicaux…