La prise en compte de l’empreinte carbone des produits financiers va-t-elle se généraliser ?

Les sociétés de gestion sont de plus en plus souvent invitées par certains de leurs clients à publier leur exposition au risque carbone, ces derniers estimant que ce risque constitue un réel indicateur d’évaluation de la qualité de la gestion du fonds. En marge du séminaire organisé à la fin juin par la Global Commission on the Economy and Climate (think tank), Peter Norman, le ministre suédois des Marchés financiers, a indiqué qu’il aimerait voir les fonds du monde entier réduire leur empreinte carbone et que cela pourrait être un argument marketing, en particulier vis-à-vis des jeunes investisseurs. Mais cela suppose un certain niveau de transparence. C’est l’option choisie par la société de gestion suédoise Nordea Investment Management, qui gère quelque 130 milliards d’euros d’actifs et qui a commencé à publier les “rejets carbonés” de ses fonds, qu’ils prennent ou non en compte des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans leurs méthodes de gestion.