Dans le monde, la sous-alimentation repart à la hausse et pourrait s’accélérer

Selon le nouveau rapport sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde – rendu public le 13 juillet par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) –, en 2019, 690 millions de personnes ont souffert de la faim. C’est 10 millions de plus qu’en 2018 et 60 millions de plus qu’en 2014. Les personnes souffrant de dénutrition représentent 8,9 % de la population mondiale (contre 8,6 % en 2014). Les perspectives pour 2020 sont encore plus sombres, car les crises sanitaire et économique pourraient affecter 130 millions de personnes supplémentaires. A ce sujet, une autre analyse de la FAO et du Programme alimentaire mondial (PAM), publiée le 21 juillet, a identifié vingt-sept pays exposés à de graves crises alimentaires imminentes provoquées par la Covid-19. De nombreux facteurs alimentent cette perspective : baisse de l’emploi et des salaires, réduction des transferts de fonds de la part des diasporas, augmentation des prix des denrées alimentaires, perturbation de la production (ravitaillement en semences, en nourriture pour le bétail, etc.) et des approvisionnements, chute des recettes publiques et des filets de sécurité essentiels, instabilité politique et recrudescence des conflits (entre les communautés pour l’accès aux ressources naturelles, etc.)…