Biodiversité

Du 29 avril au 4 mai, les représentants de 131 Etats ont examiné le premier rapport de l’IPBES (plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques). On connaissait déjà depuis plusieurs mois l’une de ses principales conclusions : d’un demi-million à un million des huit millions d’espèces animales de notre planète sont menacées d’extinction. Le danger serait de s’habituer à ce type d’annonce, voire de s’en lasser et de la considérer comme l’expression d’un goût de notre société pour le catastrophisme. Ce serait se méprendre. Car aux changements systémiques des équilibres écologiques et sociaux doit répondre une transformation systémique du mode de management des entreprises. A ce titre, l’allocution du président de Danone lors de la dernière assemblée générale du groupe est instructive. Elle souligne son désir de combiner la stratégie de l’entreprise à des frustrations et des enjeux de société identifiés. La difficulté est évidemment de mettre en pratique sur le terrain les grands objectifs fixés, et ce en tenant compte de la grande diversité des situations. Sur le plan de la biodiversité, c’est pareil. Intégrer cette dimension à la vie de l’entreprise, c’est n’occulter aucun aspect, ne négliger aucune opportunité et s’intéresser aux détails, aux impacts indirects et à la multitude des situations.