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Selon une enquête mentionnée dans cette lettre, les trois quarts des professionnels du développement durable ne font pas confiance aux données ESG officielles de leurs concurrents. Ils sont peut-être bien placés pour en parler. Ce constat interroge sur le réalisme, voire la réalité des messages délivrés dans les documents. À cela, il faut ajouter les clichés que l’on croise à profusion sur Internet et dans les rapports : « Le développement durable est dans notre ADN », « Il est au cœur de nos préoccupations », etc. Des banalités qui ne peuvent qu’exacerber les réactions hostiles et décrédibiliser indistinctement toutes les démarches. Un nouveau mode de communication est nécessaire : plus simple, plus humble, plus informatif, plus inclusif.

Dans un autre registre, les actions juridiques climatiques ciblent désormais la responsabilité individuelle des entreprises. Elles semblent ainsi avoir répondu aux tribunaux qui, jusqu’à présent, alléguaient la responsabilité collective pour prononcer des non-lieux. C’est le cas d’Indonésiens face à Holcim, d’un Péruvien contre RWE, ou encore de collectivités portoricaines devant plusieurs multinationales.