Restauration : liberté syndicale, justice, États-Unis

Les tensions sont vives entre les directions des cafés Starbucks aux États-Unis et les syndicats. Il faut dire que le mouvement de syndicalisation bat son plein au sein de l’enseigne. Depuis le début de l’année, plus de 250 cafés ont déjà voté pour se syndiquer. Par ailleurs, une coalition d’investisseurs conduite par les fonds de pension de la ville de New York a déposé une proposition pour exhorter les administrateurs du groupe à faire réaliser une évaluation des engagements de l’enseigne quant au droit de négociation collective des travailleurs. Le 17 octobre 2022, le climat s’est tendu encore un peu plus. En effet, 8 travailleurs syndiqués de Caroline du Sud ont décidé de poursuivre la marque pour les avoir accusés d’agression et de séquestration, les avoir suspendus et les avoir interdits dans tous ses cafés aux États-Unis. Ces faits d’agression et de séquestration seraient intervenus le 1er août 2022 alors que des salariés du café d’Anderson s’étaient présentés devant leur nouvelle gérante avec une liste de revendications exprimées de longue date (augmentation des salaires, réparation d’équipements hors d’usage, fin des tactiques antisyndicales…). Mais une vidéo publiée sur TikTok semble infirmer les accusations, tout comme l’atteste également le bureau du shérif. Malgré cet avis affirmé par la police, ni Starbucks ni la gérante du café n’ont rétracté leurs déclarations. Les salariés accusent donc l’enseigne de les avoir diffamés et d’avoir faussement insinué qu’ils avaient commis une faute criminelle.