Législations : travail forcé, Thaïlande

Le 23 décembre 2021, la Fondation Thomson Reuters a révélé qu’une grande majorité des centres de détention thaïlandais avaient conclu des contrats avec des entreprises privées, notamment dans le secteur de la fabrication de filets de pêche. L’enquête a montré que la plupart des prisonniers étaient contraints de travailler sous peine de sanctions, et qu’un grand nombre d’entre eux étaient à peine, voire pas du tout rémunérés. Le 28 juin 2022, la fondation a annoncé que dans une note de service datant du 2 mai, le département pénitentiaire avait interdit aux prisons de signer de nouveaux contrats pour la fabrication des filets. Cette décision a été saluée par les groupes de défense des droits des travailleurs et les familles de prisonniers. Ils ont cependant appelé le gouvernement à garantir que le salaire des travailleurs pénitentiaires corresponde au salaire minimum légal et à faire en sorte que les organes d’inspection indépendants puissent accéder aux prisons.