Régions sensibles : France, Birmanie, énergie

Le 24 octobre 2019, l’organisation Burma Campaign UK a lancé une pétition demandant à l’énergéticien français EDF de se retirer du projet de barrage Shweli 3 dans le nord de l’État shan en Birmanie (voir IE). Pour l’association, ce projet exacerbait le conflit dans la région entre le pouvoir central et des groupes rebelles et exposait les populations à des exactions. Le coup d’État militaire du 1er février a renforcé la détermination des groupes de militants pour exiger la rupture des relations commerciales avec le pays et, notamment, avec les structures contrôlées par les militaires. Le 19 mars, Béatrice Buffon, directrice exécutive en charge de la direction internationale chez EDF, a répondu à une lettre de l’organisation Justice for Myanmar en disant que, « depuis le coup d’État du 1er février 2021, le consortium Shweli 3 avait décidé de suspendre le développement du projet, y compris les activités de ses sous-traitants ».