Perspectives ?

S’il est une chose que l’on peut souhaiter pour 2021, malgré la lassitude léguée par une année éprouvante et les incertitudes à venir, c’est une assimilation rapide des leçons censées ressortir de l’année écoulée. La tâche risque fort de ne pas être simple car, il faut bien le reconnaître, de nombreuses bonnes intentions sont restées au stade de souhaits. Si de nombreux groupes d’acteurs ont fait preuve d’une formidable résilience (peut-être l’un des mots-clés de l’année) face à l’adversité et si l’on a assisté à de magnifiques élans de solidarité, on a aussi été les témoins de réflexes plus « conventionnels » : une répartition mondiale des vaccins contre la COVID pas très équitable, des donneurs d’ordre qui ont préféré protéger leur trésorerie plutôt que le volume d’affaires et la pérennité de leurs fournisseurs, des migrants particulièrement délaissés face à la pandémie, des relances économiques vert pâle… Mais, répétons-le, même si les sujets d’insatisfaction ne manquent pas, les raisons d’espérer sont également nombreuses.

La ligne éditoriale d’Impact Entreprises oriente son contenu sur l’engagement des parties prenantes des entreprises et identifie donc surtout les axes d’amélioration potentiels. Pour autant, près du quart des quelque trois cent vingt articles publiés au cours de l’année 2020 ont fait ressortir des initiatives positives. À l’inverse, l’année qui vient de s’achever a confirmé des tendances déjà très marquées. Les actions en justice (sur les questions du climat et des droits humains) continuent à se multiplier. Quant à l’engagement actionnarial, il suscite de plus en plus de vocations et retient beaucoup l’attention, comme le montre la sélection des articles d’Impact Entreprises les plus lus en 2020 que vous trouverez à la fin de cette lettre. Parmi les sujets qui continueront à prendre de l’ampleur en 2021, on peut avancer : le dérèglement climatique, évidemment, et l’engagement actionnarial des investisseurs sur cette question, les politiques de diversité des entreprises (qui devraient être un thème soulevé dans de nombreuses assemblées générales, en particulier dans les pays anglo-saxons), la protection des droits et des libertés individuelles dans le secteur des nouvelles technologies (protection des données personnelles, surveillance de masse, censure…), la préservation de la biodiversité et des forêts, la lutte contre l’antibiorésistance… Une année très dense s’annonce.