Des investisseurs veulent améliorer la mixité dans les équipes dirigeantes des sociétés françaises

Le 11 novembre, six sociétés de gestion gérant environ 3 000 milliards d’euros d’actifs (Amundi, Axa IM, La Banque Postale AM, Sycomore AM, Mirova et Ostrum AM) ont publié un communiqué de presse appelant les entreprises composant le SBF 120 à atteindre un objectif d’au moins 30 % de femmes dans leurs directions exécutives d’ici 2025. Bien qu’une amélioration ait été enregistrée au cours de la décennie écoulée, la marge de progrès pour atteindre ce taux reste en effet conséquente. Selon le cabinet d’études Ethics & Boards, les femmes représentaient ainsi 20,9 % des cadres dirigeants des entreprises du CAC 40 en janvier 2020, contre 7,3 % en 2009. Les signataires soulignent que « La mixité des instances dirigeantes des sociétés favorise un processus décisionnel plus performant et innovant, et permet une meilleure rétention des talents ». De nombreuses études montrent d’ailleurs que la performance des sociétés progresserait avec la féminisation des instances dirigeantes (voir IE). Les investisseurs ont d’ores et déjà prévenu qu’ils n’écartaient pas la possibilité d’utiliser le pouvoir lié à leurs droits de vote à l’encontre des entreprises qui ne progresseraient pas suffisamment. Les six sociétés de gestion constituent le 30 % Club France Investor Group, une « émanation » du 30 % Club Investor Group qui a été fondé au Royaume-Uni en 2010 dans le but d’accroître la diversité des genres au sein des conseils d’administration et des équipes de direction. Outre le Royaume-Uni et la France, des initiatives similaires existent en Australie, au Brésil, au Canada et au Japon. Le Club français appelle les autres sociétés de gestion de la place de Paris à rejoindre leur mouvement.