Le risque climatique n’est pas pris en compte dans la gestion des titres souverains australiens

Le 21 juillet, une étudiante de vingt-trois ans, Katta O’Donnell, a saisi la Cour fédérale australienne. Elle accuse le gouvernement australien d’induire en erreur les investisseurs en obligations souveraines en omettant de communiquer le risque financier dû à la crise climatique. Ce risque intègre notamment la probabilité que les investissements dans les combustibles fossiles perdent tout ou partie de leur valeur. Le cabinet d’avocats Equity Generation Lawyers, qui défend ce cas, affirme que le gouvernement a manqué à son devoir de diligence. De son côté, Katta O’Donnell précise que les jeunes Australiens possèdent des obligations souveraines à travers leur fonds de retraite, mais qu’ils ignorent les évaluations faites par le gouvernement au sujet du risque climatique auquel leur investissement est exposé. Selon David Barnden, l’avocat d’Equity Generation Lawyers en charge de l’affaire, l’Australie est en première ligne du risque climatique souverain. Le pays est confronté aux effets de la sécheresse et des feux de brousse, et aux risques financiers d’une économie surexposée aux combustibles fossiles. Il a déclaré que la plainte avait été déposée après une lettre adressée au gouvernement, au nom de Katta O’Donnell, lui demandant de modifier sa politique en matière de déclaration.