Le Liberia se dote d’une loi foncière protégeant les droits coutumiers

L’absence de législation rigoureuse reconnaissant les droits fonciers des populations est un facteur majeur de violation des droits humains dans bon nombre de pays en développement. Cette situation expose les communautés à des déplacements abusifs visant à permettre le transfert de leurs terres à des investisseurs en vue d’une exploitation minière ou forestière. C’est le cas au Liberia, où les concessions foncières couvrent plus de 45 % du territoire et ont provoqué de nombreux conflits au cours des dernières années. Après quatre années de débat, le Sénat libérien s’est prononcé, il y a quelques jours, en faveur du projet de loi  adopté l’an dernier par la Chambre des représentants – qui reconnaît les droits coutumiers comme équivalant au droit privé. Le projet, qui doit passer à nouveau devant la Chambre des représentants, ne devrait pas subir de modification majeure. Les communautés devront ensuite créer une structure de gouvernance foncière et documenter leurs droits. Restera ensuite à appliquer la loi.