La profusion des écolabels est loin d’être une garantie de qualité environnementale

Le répertoire Ecolabel Index liste 463 écolabels dans le monde, répartis dans 25 secteurs industriels. Ce foisonnement pourrait prêter à l’optimisme. Mais selon la fondation Changing Markets, il n’y a pas de quoi se réjouir. Dans une étude publiée le 3 mai dernier, l’organisation passe en revue plusieurs labels parmi les plus connus et les plus utilisés dans trois secteurs ou sous-secteurs d’activité (pêche, huile de palme, textile). La fondation relève de nombreuses carences dans leur conception et leur mise en œuvre (contrôles approximatifs, champs et périmètres de vérification partiels, traçabilité imprécise ou inexistante, résultats contredisant les objectifs affichés…). Parmi les labels examinés, on peut trouver dans le secteur de la pêche, le Marine Stewardship Council (MSC) et Friend of the Sea (FOS) ; dans le textile, ModeTracker (mis en place par Made-By), Better Coton Initiative (BCI), Œko-Tex Standard 100 et STeP (élaborés par Œko-Tex) et Higg Index ; pour l’huile de palme, RSPO (Rountable on Sustainable Palm Oil), RSPO Next, SAN (lancé par Rainforest Alliance), Malaysian Sustainable Palm Oil (MSPO) et Indonesian Sustainable Palm Oil (ISPO), etc. Le rapport souligne que l’explosion de la demande en produits durables et la quasi-absence de réglementations nationales et internationales sont à l’origine d’une forte baisse des exigences des référentiels encadrant les processus de certification et qu’en outre, aucune tendance à la transparence des processus (une transparence pourtant incontournable pour assurer un contrôle minimal, une amélioration continue des mécanismes et pour gagner la confiance des consommateurs) n’est observée.