Efficacité énergétique aux Etats-Unis : la guerre des « clans » se poursuit

La Commission de l’énergie de l’Etat de Californie a voté le 9 mai en faveur d’une réglementation qui obligera toute nouvelle construction individuelle à être équipée de panneaux solaires à partir de 2020. Ces règles s’appliqueront également aux bâtiments de trois étages ou moins, sans qu’elles nécessitent l’approbation du législateur. La décision permettra, selon la commission, d’économiser 1,4 million de tonnes de CO2 en trois ans et contribuera à atteindre l’objectif de réduction de 40 % des émissions de GES entre 1990 et 2030 que l’Etat californien s’est fixé. Si les opposants à cette loi soulignent le renchérissement du coût du logement qu’elle va provoquer, la commission soutient que cette hausse sera largement compensée par les économies dégagées par les ménages grâce à l’accès à une énergie gratuite et à sa revente aux réseaux. La réglementation doit encore recueillir l’adhésion de la Building Standards Commission. Celle-ci ne s’est toutefois jamais opposée à une décision prise par les autorités en charge des questions énergétiques.

A l’inverse, la gouverneure républicaine de l’Iowa, Kim Reynolds, a signé le 4 mai un projet de loi qui fait sérieusement reculer la politique en matière d’efficacité énergétique de l’Iowa, jusqu’à présent, bon élève. Trois mesures vont particulièrement affecter les performances énergétiques : la suppression de toute obligation vis-à-vis de la mise en place d’un programme d’efficacité énergétique pour les services municipaux et les coopératives ; la limitation des dépenses réalisées dans le domaine de l’efficacité énergétique par les sociétés de service aux collectivités détenues par des investisseurs ; la possibilité pour les clients de refuser de payer les programmes d’efficacité énergétique des fournisseurs d’énergie si l’ensemble de ces programmes ne passe pas les tests de mesure des coûts et bénéfices répercutés par ces programmes sur les clients (Ratepayer Impact Measure Tests).