Les investisseurs britanniques ciblent les administrateurs sur les rémunérations excessives

La saison des assemblées générales va débuter dans deux mois et la question de la rémunération des dirigeants figurera encore parmi les principaux sujets de préoccupation. La PLSA britannique (Pensions and Lifetime Saving Association) revendique son appui à 1 300 fonds de pension qui couvrent plus de 20 millions de personnes et gèrent 1 000 milliards de livres d’actifs. A l’occasion de la publication, le 28 janvier dernier, de sa revue sur les votes lors des assemblées des sociétés britanniques depuis 2013, la PLSA a apporté quelques commentaires sur son appréciation de l’évolution de ces suffrages. Celle-ci peut être résumée de la manière suivante : depuis 2013, les votes contre les rapports et les politiques de rémunération des dirigeants se sont maintenus, mais ceux contre le renouvellement du mandat des présidents des comités de rémunération ont progressé de manière significative (de près de 50 % entre 2016 et 2017). La PLSA interprète cette évolution comme un cran supplémentaire dans la contestation. Il y a deux ans, elle avait conseillé à ses membres de voter contre la réélection des présidents des comités de rémunération si le rapport ou la politique de rémunération leur posaient un problème. L’association estime en effet que pour amender les politiques de rémunération des sociétés, il est plus efficace de cibler personnellement certains administrateurs que de voter globalement contre les politiques et les rapports.