Les hôtels doivent réduire leurs rejets de GES de 90 % pour répondre aux attentes de l’accord de Paris

L’International Tourism Partnership (ITP) est une organisation basée à Londres, dont les membres représentent 25 000 hôtels dans le monde et qui vise à aider ces derniers à progresser dans leur responsabilité sociétale. A ce titre, l’ITP a commandé au cabinet-conseil Greenview une étude afin d’examiner les objectifs que le secteur hôtelier devrait s’assigner face à la cible fixée par la communauté internationale d’un maintien de l’augmentation de la température mondiale au-dessous de 2 °C. Le rapport a été publié le 3 novembre et plaide pour une diminution de 66 % des rejets de GES par chambre d’ici à 2030 et de 90 % d’ici à 2050. Greenview s’est appuyé sur l’approche méthodologique d’une « décarbonation » sectorielle mise au point par l’initiative Science-Based Targets (SBT) pour construire une méthode propre au secteur hôtelier. Selon les auteurs de l’étude, les technologies pour obtenir ces résultats existent (investir dans des bâtiments plus efficaces sur un plan énergétique, encourager davantage les clients à adopter un comportement « vert », augmenter le recours aux énergies renouvelables, aujourd’hui anecdotique). Le rapport formule plusieurs préconisations. Il invite notamment à faire évoluer la théorie couramment admise qui estime que les projets durables ne valent la peine d’être soutenus que s’ils génèrent un retour sur investissement, et de la remplacer par l’idée que la durabilité est une composante centrale de l’entreprise. L’étude rappelle aussi que les hôtels en franchise, qui représentent une part prépondérante des activités des groupes hôteliers, doivent être intégrés à la démarche et que les hôtels peuvent également exercer une influence sur les émissions de GES de leurs fournisseurs par le biais de leurs achats.