Deux marques accusées de non-respect de l’accord sur la sécurité dans l’habillement au Bangladesh

Après l’effondrement du Rana Plaza au Bangladesh en avril 2013 qui avait causé la mort de plus de 1 100 personnes travaillant dans les ateliers de confection installés dans le bâtiment, un accord légalement contraignant (The Bangladesh Accord) avait été conclu entre des marques et des syndicats afin d’améliorer les conditions de santé et de sécurité dans l’industrie bangladaise de l’habillement. A ce jour, plus de 200 marques ont signé cet accord et plus de 118 500 améliorations relatives aux risques électriques ou d’incendie, ainsi qu’aux structures des bâtiments ont été réalisées dans 1 800 usines. Mais certaines enseignes semblent récalcitrantes. Aussi les fédérations syndicales internationales IndustriALL Global Union et UNI Global Union, signataires de l’accord, ont-elles annoncé le 17 octobre qu’elles avaient saisi la Cour permanente d’arbitrage de La Haye à l’encontre de deux marques, accusées de ne pas respecter les termes de l’accord. Il est reproché à ces deux marques, dont l’identité reste confidentielle du fait de la procédure adoptée, de ne pas avoir contraint leurs fournisseurs à améliorer leurs installations dans les délais et de ne pas les avoir aidés à supporter les coûts générés par ces améliorations. Les auditions sont prévues vers le mois de mars 2018.