L’Ouzbékistan en route vers une suppression du travail forcé des enfants dans les champs de coton ?

L’Ouzbékistan est régulièrement montré du doigt par la communauté internationale (voir site du CFIE) pour les conditions de travail prévalant dans ses champs de coton (il est l’un des principaux exportateurs mondiaux) et plus particulièrement en raison du travail forcé des enfants dans les plantations. Officiellement, il s’agit de volontaires, mais dans la réalité, les enfants, ainsi que le personnel scolaire et hospitalier, sont réquisitionnés à l’entrée des écoles et des hôpitaux. Selon l’agence Reuters, qui a recueilli ces informations auprès de plusieurs sources officielles ayant souhaité conserver l’anonymat, les autorités auraient, à la fin du mois de septembre, ordonné à des enfants et des professeurs employés à la récolte de rejoindre leur classe et informé les gouverneurs locaux que le recours à cette main-d’œuvre était désormais interdit. Le gouvernement de Tachkent aurait menacé de licenciement les gouverneurs qui ne se conformeraient pas à cette instruction. Ces informations, si elles se confirment et se vérifient dans le temps, pourraient témoigner de la volonté du président Shavkat Mirziyoyev de rompre avec la politique totalitaire menée par son prédécesseur, Islam Karimov, décédé en septembre 2016 après vingt-six ans de règne sans partage.