Les conflits fonciers en Asie du Sud-Est durent et coûtent cher aux entreprises

Augmentation de la population mondiale et du niveau de vie global, dérèglement climatique et pression sur la ressource hydrique, concurrence pour les terres agricoles, l’alimentation va continuer à constituer un problème majeur pour l’humanité. En septembre 2015, les Nations unies ont adopté dix-sept objectifs pour le développement durable (ODD), parmi lesquels l’objectif numéro 2, baptisé « Faim “zéro” ». Il s’agit d’un enjeu de taille, puisque aujourd’hui 925 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde. Dans ce contexte, les grandes manœuvres pour le contrôle des terres arables s’accélèrent et se traduisent par des conflits qui opposent ceux qui bénéficient, parfois depuis des siècles, des fruits de la terre à ceux qui veulent réglementer la propriété et la jouissance du foncier. La société de conseil britannique TMP Systems, en partenariat avec l’organisation américaine Rights and Resources Initiatives, a publié le 3 octobre une étude sur les conflits fonciers en Asie du Sud-Est. Le rapport, qui s’appuie sur 51 études de cas identifiés dans la région depuis 2001, montre que 88 % d’entre eux restent encore non résolus. Les auteurs analysent les causes de ces conflits et constatent que dans 65 % des cas, les entreprises impliquées dans ces affaires ont enregistré des pertes financières significatives et une dégradation de leur image.