Le Chili va interdire la vente de sacs en plastique dans ses villes côtières

Au début de l’année, des scientifiques norvégiens ont découvert plus de trente sacs en plastique dans l’estomac d’une baleine de Cuvier. Ces sacs, en obstruant une partie de son estomac, l’avaient empêchée de se nourrir correctement. Le mammifère souffrait manifestement de malnutrition. Selon certains experts, les milliards de sacs en plastique rejetés dans les océans seraient à l’origine de la mort de plus de 260 espèces marines. Nombreux sont les pays qui adoptent des mesures pour en limiter ou en interdire l’usage. L’un des derniers en date est le Kenya (voir IE n° 264). Mais le 20 septembre dernier, la présidente du Chili, Michelle Bachelet, a annoncé, lors de la 72e Assemblée générale des Nations unies, que son gouvernement allait présenter au Congrès un projet de loi visant à interdire la vente de sacs en plastique dans toutes les communes côtières du pays. Cette décision ne recueille évidemment pas l’adhésion de l’industrie du plastique, qui prévoit des répercussions sur l’emploi et préfèrerait que le sujet des sacs en plastique soit intégré à la loi sur le recyclage entrée en vigueur l’an dernier et qui vise à porter le taux de recyclage des déchets ménagers de 10 % actuellement à 30 % dans cinq ans. Mais Michelle Bachelet tient à son projet. Selon le ministère chilien de l’Environnement, 97 % des 3,4 milliards de sacs en plastique vendus chaque année au Chili finissent dans une décharge ou jetés dans la nature. Si la loi est adoptée, elle sera la première du genre à être approuvée dans un pays du continent américain.