L’industrie agroalimentaire encore mal préparée au risque de pénurie hydrique

L’ensemble de la chaîne de l’industrie agroalimentaire absorbe 70 % environ des besoins mondiaux en eau, besoins qui, selon un rapport de l’Unesco de 2015, devraient encore augmenter de 55 % d’ici à 2050 et de 60 % en ce qui concerne la nourriture. Dans ce contexte, l’association américaine Ceres, spécialisée dans la promotion du développement durable dans les affaires et la finance, a examiné le degré de préparation de quarante-deux multinationales de l’agroalimentaire (aliments emballés, boissons, produits agricoles, viande), dont le français Danone, face à cette échéance. Dans son rapport (Feeding Ourselves Thirsty : Tracking Food Company Progress Toward a Water-smart Future), Ceres passe les entreprises en revue sur la base de quarante et un indicateurs. Elle constate que si des progrès ont été réalisés face au risque hydrique depuis la première édition de l’étude en 2015, bon nombre de multinationales ne sont pas encore prêtes à affronter « les profonds impacts du changement climatique sur la disponibilité des ressources hydriques » nécessaires à leur activité et à leur chaîne d’approvisionnement. Aussi émet-elle plusieurs recommandations à l’intention des investisseurs pour qu’ils incitent les entreprises à accroître leur performance dans ce domaine.