Les industries du cuir doivent progresser pour éradiquer le travail forcé dans la filière

Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), 21 millions de personnes sont aujourd’hui victimes du travail forcé dans le monde. Peu à peu, des lois voient le jour pour inciter les entreprises à éliminer cette pratique de leur chaîne d’approvisionnement, comme le California Transparency in Supply Chains Act (2010) et le Modern Slavery Act britannique (2015). L’association américaine Know The Chain a publié le 21 juin un rapport sur les risques de travail forcé dans la chaîne d’approvisionnement de l’industrie du cuir (chaussures, vêtements, maroquinerie, etc.). Si le document reconnaît que des progrès ont été réalisés pour éradiquer le travail forcé, notamment au niveau de la fabrication des articles, il souligne aussi que des efforts importants doivent encore être réalisés, en particulier dans les tanneries et les fermes qui élèvent le bétail (notamment au Brésil) pour la production des peaux. Le rapport passe en revue cinq marques de chaussures (dont la filiale du groupe français Kering, Puma) et cinq marques de luxe (dont Kering) en ce qui concerne leur niveau de transparence et leur politique de vigilance.