Le moment de vérité.

Il n’est pas un jour sans que le nouveau locataire de la Maison-Blanche n’inquiète telle ou telle communauté par ses déclarations ou ses décisions sèches et brutales. Les partisans de la responsabilité élargie des entreprises ne font pas exception. Mais si l’administration Trump ne va sans doute pas rater une occasion de détricoter toute mesure susceptible de contrarier le seul développement économique, elle va immanquablement se heurter aux institutions, voire à des intérêts économiques qu’elle n’avait pas envisagés. Car le coup est parti : qu’on le veuille ou non, et même si cela ne va pas assez vite, la prise en compte des intérêts des parties prenantes dans la marche des entreprises va dans le sens de l’histoire. Il y a même fort à parier qu’aux Etats-Unis comme ailleurs, les tenants d’une transformation des fondements qui dictent le comportement des acteurs économiques vont redoubler d’énergie, que leurs convictions vont s’affirmer et que les initiatives vont se multiplier face aux offensives de l’administration fédérale américaine. Il subsiste tout de même un léger doute sur la capacité de ces réactions à accélérer l’histoire. Mais seulement à court terme.