Le vaccin contre la dengue augmenterait les risques d’infection dans les zones à faible prévalence

Le 9 décembre 2015, la société pharmaceutique Sanofi Pasteur obtenait l’homologation au Mexique de son vaccin contre la dengue, le Dengvaxia (voir Impact Entreprises n° 226). Il s’agissait d’une première mondiale visant à lutter contre cette infection virale en pleine expansion et dont la forme sévère occasionnerait plus de 20 000 décès par an selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Aujourd’hui, six pays ont homologué le Dengvaxia (Mexique, Philippines, Brésil, Salvador, Costa Rica, Paraguay). Le 2 septembre, des chercheurs de l’Imperial College of London et de l’université de Floride ont rédigé un article dans la revue américaine Science, dans lequel ils estiment que si le vaccin contre la dengue est bénéfique dans les régions où la prévalence est élevée (supérieure à 70 %), dans les zones où cette prévalence est modérée (entre 50 % et 70 %), la vaccination est globalement positive, mais elle comporte un risque d’infection grave pour les sujets séronégatifs, et dans les zones où l’endémie est faible (inférieure à 50 %), la vaccination accroît le risque d’infections plus graves et d’hospitalisation.