Progression lente du secteur de la mode dans l’élimination des rejets toxiques de la chaîne de fabrication

En 2011, l’association Greenpeace lançait sa campagne « Detox My Fashion », qui demandait aux entreprises de l’industrie textile de prendre des mesures pour éliminer les rejets toxiques de leur chaîne de fabrication. L’association avait identifié onze groupes de substances toxiques communément utilisées dans l’industrie. A l’issue de cette campagne, plusieurs marques s’étaient engagées à mettre en œuvre un plan en ce sens. En 2013, l’ONG avait donc réalisé un premier classement, baptisé « Detox Catwalk », afin de suivre l’état d’avancement des engagements de quinze grands groupes. Le 7 juillet dernier, Greenpeace a publié la troisième édition de son « Detox Catwalk », dans laquelle elle a passé au peigne fin l’engagement de dix-neuf entreprises de la mode et des vêtements de sport d’éliminer complètement les produits toxiques de la chaîne de fabrication de leurs articles d’ici à 2020. Pour ce faire, l’association a analysé trois aspects : le système de management, le plan d’élimination spécifique des PFC, la transparence. En tête du classement, catégorie « Avant-garde », Greenpeace place trois sociétés : Inditex, Benetton, H&M. A l’inverse, Esprit, Li-Ning, Limited Brands (Victoria’s Secret) et Nike ferment la marche dans la catégorie « Faux pas ». En marge de son dossier, l’ONG mentionne onze autres marques (dont les françaises Hermès et LVMH/Christian Dior Couture) qui, elles, n’ont pris aucun engagement en dépit de la concentration de produits toxiques trouvée dans des articles lors d’analyses effectuées en février 2014.