Premier semestre 2016, des nouvelles mitigées pour le bouquet énergétique mondial

Selon l’agence Bloomberg New Energy Finance (BNEF), les énergies renouvelables devraient fournir 60 % du bouquet énergétique mondial en 2040. C’est ce qu’a révélé son Energy Outlook 2016 publié le 11 juin. Le 14 juillet, BNEF a toutefois indiqué que dans le monde, les investissements dans les énergies renouvelables au cours du premier semestre 2016 avaient diminué de 23 % par rapport à l’an dernier, atteignant 116,4 milliards de dollars. Cette baisse s’explique par le fait que l’année 2015 avait marqué un record, mais aussi par la diminution du prix des installations photovoltaïques, ce qui a donc nécessité moins de capitaux, et par le transfert des investissements des petites unités vers des projets de grande dimension dans le solaire. En Europe en revanche, les investissements ont progressé de 4 %. Cette progression est largement due à l’éolien offshore, qui a attiré 14 milliards d’euros d’investissements au cours du premier semestre 2016, répartis sur sept projets d’une capacité de 3,8 GW selon un rapport de l’association WindEurope publié le 27 juillet. Sur le premier semestre 2016, les investissements de la Chine dans les énergies renouvelables ont, quant à eux, baissé de 34 %. Par ailleurs, le pays enregistre une surcapacité de ses centrales thermiques, ce qui le conduit à réduire ses investissements, notamment dans les centrales à charbon : 160 projets d’une capacité de 110 GW seront ainsi suspendus et 669 petites unités d’une capacité de 70 GW vont être fermées d’ici à 2020. Une bonne nouvelle pour le climat ? Il s’agit, selon l’association Greenpeace, d’une information en trompe-l’œil. Dans une étude communiquée le 13 juillet, l’ONG indique en effet que 365 nouvelles stations d’une capacité de 200 GW sont en construction, que 295 unités (160 GW) ont obtenu l’accord des autorités pour leur construction et que 55 autres au moins (30 GW) devraient obtenir un permis au cours de l’année 2016. Ces décisions devraient aboutir à une surcapacité des centrales à charbon de 400 GW au moins d’ici à 2020 et freineront l’investissement dans les énergies renouvelables.