Le numéro 4 américain du poulet adopte une politique exemplaire en faveur du bien-être animal

Le 29 juin, l’association L214, connue pour ses actions contre l’abattage des animaux, a rendu publiques deux nouvelles vidéos montrant des cas de maltraitance animale dans des abattoirs français (Pézenas dans l’Hérault, Puget-Théniers dans les Alpes-Maritimes). Images insoutenables montrant la mise à mort d’animaux sans étourdissement. C’est la quatrième fois en huit mois que de telles séquences sont dévoilées par l’association, qui commence à marquer l’opinion française pourtant nettement moins sensible à la question du bien-être animal que le public britannique ou américain. En février 2015, la société de restauration collective Sodexo avait ainsi décidé de renforcer ses engagements en matière de bien-être animal aux Etats-Unis. Elle s’était engagée à ne plus acheter de veaux élevés dans des cages d’engraissement d’ici à 2017 et à ne plus acheter, d’ici à 2020, d’œufs liquides provenant de poules pondeuses élevées en cage, complétant ainsi ses engagements vis-à-vis de ses approvisionnements d’œufs en coquille (voir Impact Entreprises n° 210).

Le 28 juin dernier, Perdue Foods, le quatrième producteur américain de poulets (680 millions de poulet élevés dans 2 200 fermes), a annoncé la mise en place d’une nouvelle politique relative au bien-être animal. En décembre 2015, l’association américaine Mercy For Animals (MFA) avait posté sur Internet des vidéos montrant des cas de maltraitance animale dans deux fermes sous contrat avec Perdue Foods. A la suite de la campagne de pétition engagée par l’ONG, des négociations ont été menées entre la société, MFA et d’autres associations pour aboutir à ce que MFA qualifie de « politique sur le bien-être animal la plus complète jamais adoptée par un producteur majeur de poulet ». Le plan de Perdue consistera à évaluer et implanter un nouveau système de production, à renforcer son engagement visant à transformer ses relations avec les fermiers qui élèvent les poulets, à être transparent sur ses programmes, leur état d’avancement et les buts poursuivis, à poursuivre l’élaboration d’une culture interne en faveur du soin apporté aux animaux.