Le lobbying des grands de l’électronique tue un projet de loi sur le droit à réparer soi-même

Un projet de loi déposé auprès de la state legislature de l’Etat de New York par le sénateur républicain Phil Boyle a été enterré le 18 juin dernier avant même d’avoir pu être inscrit à l’agenda des deux chambres. Le Fair Repair Act, de son surnom right-to-repair, exigeait que les fabricants d’appareils électroniques numériques qui interviennent ou commercent dans l’Etat de New York permettent aux réparateurs indépendants et aux propriétaires de ces appareils d’avoir accès à l’information relative à la réparation et au diagnostic de ces équipements dans les mêmes conditions que celles accordées aux membres de réseaux agréés. L’intention des porteurs du projet de loi était de protéger ainsi les consommateurs contre des situations de monopole qui empêchent les réparateurs indépendants d’avoir accès aux informations et aux pièces leur permettant d’exercer leur métier et de prospérer, situations de monopole qui maintiennent aussi des prix de réparation exorbitants et favorisent l’inflation des déchets électroniques. Selon une enquête du journal Huffington Post, qui a interrogé plusieurs personnalités politiques à ce sujet, des sociétés des secteurs d’activité concernés, comme Apple, auraient mené des actions de lobbying pour retarder et, finalement, parvenir à enterrer ce projet de loi qui allait à l’encontre de leurs intérêts commerciaux.