A long terme, le coût de l’éolien et du solaire devrait baisser plus que le prix du gaz et du charbon

L’agence Bloomberg New Energy Finance (BNEF) vient de publier ses dernières prévisions en matière d’investissement énergétique dans le monde (New Energy Outlook 2016). Ainsi, d’ici à 2040, les investissements cumulés dans la production d’énergie devraient s’élever à 11 400 milliards de dollars (dont 68,4 % pour les énergies vertes). Cela étant, pour répondre au scénario 2 °C, BNEF estime qu’il manquera encore 5 300 milliards de dollars d’investissement dans les énergies « zéro carbone » sur la période. L’agence prévoit la poursuite de la baisse du prix du gaz et du charbon sur le long terme, respectivement de 30 % et de 33 %, conséquence d’une surabondance de ces deux matières premières. De même, les coûts de production de l’énergie solaire et éolienne onshore devraient baisser respectivement de 60 % et de 41 % d’ici à 2040. La production de ces deux sources d’énergie devrait ainsi devenir la moins chère dans de nombreux pays au cours des années 2020 et dans la plupart des pays dans les années 2030. La production d’énergie à base de charbon prévue dans dix ans en Chine pourrait être plus basse de 21 % que les estimations de BNEF datant de l’an dernier, du fait des changements observés dans l’économie chinoise et d’un transfert plus marqué vers les énergies renouvelables. Du coup, l’Inde devient un pays-clé dans la détermination de la tendance des émissions globales. Par ailleurs, l’explosion des ventes de véhicules électriques devrait aboutir à une augmentation de 8 % de la demande d’électricité mondiale en 2040.