La COP21 n’a pas bouleversé l’opinion française en matière d’environnement

L’accord du 12 décembre dernier sur le climat n’a pas marqué la fin d’un processus, mais au contraire le début d’un long et difficile parcours auquel chacun – individus, Etats, institutions, investisseurs ou entreprises – va devoir prendre sa part. Tout récemment, l’institut de sondage d’opinion Ifop a réalisé une enquête pour la revue électronique Acteurs publics et le cabinet d’audit et d’expertise comptable EY. L’Ifop mesure notamment l’évolution de la préoccupation de l’opinion en ce qui concerne les problématiques environnementales. De fait, 20 % seulement des personnes sondées se disent plus préoccupées par les questions environnementales depuis l’organisation de la COP21 (7 % indiquent même qu’elles sont moins préoccupées). A peu de choses près, les résultats sont homogènes pour toutes les catégories de population. Lorsqu’on les interroge sur les priorités d’action que la France devrait mettre en œuvre en matière d’environnement (dix actions étaient proposées), les personnes sollicitées ne montrent pas de nette préférence pour une action en particulier : le développement des énergies renouvelables recueille 34 % de leurs suffrages, la lutte contre les pesticides 32 % et celle contre la pollution atmosphérique également 32 % (plusieurs réponses étaient possibles). En revanche, 89 % des personnes sondées disent qu’elles tiennent compte de la question environnementale dans leurs achats (31 % déclarent le faire souvent et 6 % toujours).