Travailler sur la chaîne d’approvisionnement, un défi pour combattre les dérèglements climatiques

Le CDP, organisme spécialisé dans la mesure de l’empreinte carbone, estime que les émissions de GES provenant de la chaîne d’approvisionnement des entreprises sont quatre fois plus élevées que les rejets émanant des donneurs d’ordre eux-mêmes. En dépit des incertitudes liées à ce type de mesure, on voit bien l’importance que pourrait revêtir, dans la lutte contre le réchauffement climatique, un travail plus approfondi des grandes entreprises sur leur chaîne d’approvisionnement. Pourtant, le reporting des sociétés prend rarement en compte le scope 3 ou, s’il le fait, cette question reste abordée de manière encore vague. En partenariat avec Business for Social Responsibility (BSR) et grâce au concours de 75 entreprises multinationales réalisant plus de 2 000 milliards de dollars d’achats auprès de 7 879 fournisseurs clés, le CDP vient de publier une étude sur les émissions de CO2 de ces fournisseurs et sur leur stratégie en termes de risques liés au climat. Cette étude montre que 49 % d’entre eux n’ont pas répondu à la demande de leurs clients au sujet de leurs rejets. Par ailleurs, 45 % seulement de ceux qui ont répondu se sont fixé un objectif de réduction des gaz à effet de serre et 34 % ont constaté une réduction de leurs rejets sur la période se rapportant au dernier reporting. Il subsiste donc de belles marges de progrès pour réaliser les ambitions de l’accord de Paris.

http://www.bsr.org/reports/BSR_CDP_Climate_Change_Supply_Chain_Report_2015_2016.pdf