Des enseignes de mode font pression pour la liberté syndicale auprès d’un sous-traitant bangladais

A la fin du mois de novembre dernier, des enregistrements vidéo ont montré des dirigeantes syndicales molestées par des hommes de main devant deux usines basées à Chittagong (Bangladesh) et appartenant au groupe de confection bangladais Azim (24 usines employant 27 000 personnes). Ces films ont incité plusieurs entreprises de vêtements à interroger la direction du groupe sur le respect du droit syndical sur ses sites. Celle-ci niant toute implication dans l’organisation de ces agressions, plusieurs donneurs d’ordre ont commandité des enquêtes approfondies. Ces dernières ont conclu qu’il y avait bien, dans ces usines, des actes de violence commis à l’encontre des syndicalistes et que ces actes étaient planifiés par la direction. Fin décembre, plusieurs entreprises, parmi lesquelles VF Corporation (The North Face, Wrangler, Timberland…) et PVH (Calvin Klein, Arrow…), ont décidé de suspendre tout approvisionnement auprès du groupe jusqu’à ce que sa direction prouve qu’elle était prête à respecter les droits syndicaux. A la suite de cette mesure, des accords ont été conclu, en décembre et en février, au cours desquels la direction a reconnu le syndicat local et s’est engagée à « collaborer de bonne foi et dans un cadre amiable avec les responsables syndicaux ». Par ailleurs, les enseignes ont promis de mettre en place un groupe paritaire pour visiter régulièrement les usines du groupe Azim afin de vérifier le respect de ces accords.